Né à Cannes en 1973, je vis et travaille sur la côte d’azur, le plus souvent à Tanneron où j’habite et Nice et ses alentours où je travaille à la création de diverses pièces uniques avec des artisans locaux.
Paysagiste concepteur de formation, j’ai eu le privilège d’être formé à l’école méditerranéenne des Jardins et du Paysage à Grasse dans les années 1990. De grands noms de l’architecture, de l’art et du paysage ont forgé ma vision de la conception d’espace et initié mon travail de plasticien.
Baigné dans la culture de l’image sur écran, je pose un constat de submersion de notre inconscient dans un flot d’images incessant et saturant. Notre cerveau machine emmagasine des dizaines de milliers d’informations visuelles en permanence et rien ne semble le combler.
Sa capacité semble sans limites et j’en viens à me demander quel algorithme naturel arrive à compresser autant de données dans si peu d’espace. Je me demande également dans quelle mesure ce flot d’informations utiles et inutiles n’engendre pas une évolution adaptative de ce cerveau machine.
Mon travail a, depuis la fin des années 1990, consisté à étudier et mettre en œuvre toute une série d’algorithmes informatiques associés à l’image et à m’en servir pour fabriquer des pièces interrogeant notre rapport à la couleur ou aux formes mais aussi à la mémoire des images enregistrées dans notre cerveau machine.
Ma première ‘période’ a consisté à plonger dans des images en modifiant le spectre chromatique par une solarisation issue d’un traitement informatique. Celui-ci me permettant de découvrir de nouvelles formes et de nouvelles harmonies de couleur tout en augmentant la définition de l’image initiale jusqu’à en découvrir les artefacts de compression.
Mes premiers travaux de 1997 et 1998 enregistrés par internet Archive en 2001 : https://web.archive.org/web/20010502123809/http://organic.ifrance.com/organic/
Mon ancien profil sur Dart Fine Art depuis 1999 et enregistré par Internet Archive en 2005 : https://web.archive.org/web/20050307170334if_/http://dart.fine-art.com/userprofile.asp?i=9192&dgalleryi=9192
Ce travail essentiellement informatique au début m’a poussé dans un choix chromatique de couleurs ‘antagonistes’ créant un effet particulier, rouge/vert ou orange/bleu qui poussent notre vision dans une sensibilité inconfortable proche de l’effet ressenti devant un écran. L’art digital n’étant à l’époque pas apprécié des galeries j’ai donc commencé à transposer ce travail chromatique en peinture acrylique sur toile, essentiellement basée sur le regard, comme un clin d’œil à l’outil permettant de percevoir ces œuvres. Quelques rares tirages numériques sur une laser couleur furent édités à l’époque, et une série de travaux fut ‘flashée’ sur diapositive par le studio Malaval à Nice.
La palette de couleurs générée informatiquement et transposée sur toile crée des réactions étranges en fonction des couleurs de l’éclairage. Du coup certaines de ces toiles ont été conçues pour être éclairées par un écran de télévision, le changement de couleurs permanent permettant de percevoir par moment l’image initiale et toutes les variantes possibles.
Après cette exploration de la couleur est venue celle de la forme, j’ai travaillé sur l’idée de réduire l’information visuelle au minimum pour forcer notre cerveau machine à compléter ce qu’il percevait. Toujours pour tenter de comprendre la manière dont notre esprit ‘imprime’ les images. Pour cela j’ai utilisé un algorithme permettant de transformer les nuances de gris en une trame de points et j’ai réduit cette trame au minimum de points nécessaires pour comprendre l’image représentée.
Ce travail m’a rapproché de l’Op Art même si ce n’était pas mon but, et j’ai produit beaucoup d’œuvres de petite taille nécessitant d’être tenues à bout de bras pour être ‘décryptées’ et quelques pièces plus grandes sur toile ou en découpe d’acier.
J’ai également expérimenté un autre algorithme basé sur le travail d’Alan Turing et son travail sur la réaction diffusion (The Chemical Basis of Morphogenesis) appliqué à l’image, toujours pour essayer de comprendre la manière dont notre esprit enregistre ces données.
Après avoir également exploré la perception de formes à travers la matière, je me suis mis à travailler avec un algorithme me permettant de créer des objets en trois dimensions représentant une image en deux dimensions. Cette image se révélant au passage de la lumière à travers la matière.
La matière enregistrant des données de luminosité directement dans sa forme en trois dimensions. J’ai déjà expérimenté depuis plusieurs années des pièces dans une matière minérale synthétique translucide de type ‘solidsurface’.
Quelques pièces en marbre blanc ont également été réalisées grâce au concours d’un marbrier passionné (Marbrerie Provençale) et équipé des dernières avancées technologiques en termes de machines (5 axes).
Mes recherches actuelles se portent sur la maitrise des caustiques en modulant les courbures de blocs de verre transparents pour former des images par projection au passage de la lumière. Le développement de la technologie pour arriver à sortir une pièce est complexe et prendra encore un peu de temps.
Quelques explorations digitales donnent également lieu à des collections d’images disponibles sur diverses plateformes de nfts (Opensea, Rarible, Versum, Fx-Hash, Objkt), certaines permettant la réalisation de pièces physiques en impression.
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Gines-david Perez dit ‘Palancus’
« L’acte de la découverte a un aspect disruptif et un aspect constructif. Il faut qu’il brise les structures de l’organisation mentale afin d’agencer une synthèse nouvelle »
Dans Le cri d’archimède d’Arthur Koestler (1960)